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L'autisme, la différence et la littérature jeunesse

Le 2 avril a eu lieu la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Pour l’occasion, je vous propose ce court article mettant en vedette de titres d’ici abordant l’autisme et la différence intellectuelle.


Pour le préscolaire, Caillou et Sophie – une histoire sur l’autisme – est une belle histoire pour aborder cette différence en classe. Caillou fait la connaissance de Sophie, une jeune fille autiste de son âge. N’étant pas habitué à la sensibilité de Sophie, Caillou entre en contact avec la jeune fille comme il le fait avec les autres qui l’entourent. Toutefois, ses tentatives d’approcher Sophie pour l’inviter à jouer avec les autres amis sont infructueuses. Il comprendra que d’être à l’écoute et plus calme lui permettra de se faire une nouvelle amie.



Pour le 1er cycle du primaire, c’est le beau Clovis qui est à l’honneur ! Album que vous connaissez tous, il est parfait pour aborder cette différence sans la nommer. Il est donc intéressant d’en faire sa lecture afin de découvrir ce qui distingue Clovis des autres. Humour et bienveillance sont les bienvenus.


L’éditeur a créé une fiche d’exploitation pédagogique pour que vous puissiez réinvestir cet album en classe à la suite, notamment, d’une lecture interactive. Pensée pour le préscolaire et pour la 1re année du primaire, cette fiche permet de développer le vivre-ensemble et d’autres compétences langagières. J’ai aussi créé des cartes à tâches permettant de travailler des notions grammaticales et langagières (dimensions de la lecture). Chaque question est notée selon un niveau de difficulté. Pour obtenir gratuitement ces documents, rendez-vous sur le lien suivant : https://www.messageries-adp.com/bagnole/clovis-toujours-tout-nu/guylaine-guay/livre/9782897142599



Pour le 2e cycle du primaire, j’ai décidé de choisir Laurent, c’est moi! publié aux éditions Fonfon. Encore une fois, on propose un personnage atypique et attachant dont la différence se perçoit par les comportements. Grand connaisseur des plantes et excellent en mathématique, Laurent se sent parfois différent et son éducatrice lui est d’un grand aide. C’est lors d’une visite au Jardin botanique que Laurent est bien et a du plaisir avec son groupe : ses vastes connaissances l’ont amené à discuter avec les autres. Classé dans la collection Histoires de vivre, Laurent, c’est moi! aborde le quotidien d’un jeune garçon autiste de manière sensible et accessible. Pour obtenir des idées de pistes d’exploitation, je vous suggère de consulter la fiche créée par l’éditeur. Elle est téléchargeable juste ici : http://editionsfonfon.com/collection/histoiresdevivre/laurent-cest-moi/.



Pour le 3e cycle du primaire, j’ai tout de suite pensé à un personnage qui brille de plein feu par sa différence : Richard dans Soda mousse; un Noël pétillant. Écrit par Mélanie Jannard et illustré par Agathe Bray-Bourret (celle qui est aussi derrière les illustrations d’Anatole qui ne séchait jamais chez Fonfon), ce roman graphique propose la douce histoire de Richard, un adulte vivant seul et qui reçoit chaque semaine des plats cuisinés par son amie, Ivka (surnommée Madame Petits-Plats). En cette veille de Noël, Madame Petits-Plats est venue rendre visite à Richard, mais malgré tous les repas donnés, Richard est quelque peu déçu quand il se rend compte qu’il manque sa boisson sucrée préférée. Sa déception est vite dissipée quand il remarque le cadeau déposé dans son salon par Ivka. Excité, Richard a si envie de déballer son présent. Or, comme tout bon réveillon, Richard doit attendre que minuit ait sonné avant d’ouvrir son cadeau. Mais, que va-t-il faire pour passer tout ce temps ?


Bien que Soda mousse; un Noël pétillant soit un album de « noël », je crois qu’il peut être lu à n’importe quel moment de l’année et qu’il s’insère très bien dans un réseau autour de la différence. À travers les pages, le lecteur fait la rencontre d’un personnage porté par une naïveté permettant différentes pistes de réflexion à son sujet. Je vous suggère de lire l’histoire en entier et de poser des questions à la toute fin. Ainsi, les élèves pourraient s’imprégner du contexte et se faire une idée de la psychologie du personnage principal. À la fin de votre lecture, vous pourriez demander aux élèves de répondre aux questions suivantes (soit seul ou en groupe) :

· Comment décrirais-tu Richard ?

· Dirais-tu que Richard a le bonheur facile ? Pourquoi ?

· Quand Richard vit une situation qui nous semble triste, comment fait-il en sorte qu’elle soit positive pour lui ?

· La situation de Richard semble différente de la nôtre. Pourquoi ?

· Pourquoi les gens invitent-ils Richard à ton avis ?

· En quoi l’imagination de Richard est-elle positive pour lui ?


On peut déduire, à la suite de la lecture de Soda mousse, que Richard a possiblement une légère déficience intellectuelle ou une situation particulière quelconque. Ce qui est beau, c’est que cette déficience n’est pas nommée ou pas nécessairement recherchée. L’imaginaire et l’interprétation seraient donc mis à profit et pourraient alimenter les réflexions de vos élèves. Je crois, aussi, que le lecteur doit avoir une certaine maturité pour être sensible à la différence de Richard. C’est pour cette raison que je l’ai placé au 3e cycle du primaire.



En ce qui concerne le secondaire, j’ai choisi deux romans qui présentent un personnage ayant une déficience intellectuelle. La gentillesse des monstres publié aux éditions de la Bagnole (pour le 1er cycle) et Le coup de la girafe publié chez Soulières Éditeur (pour le 2e cycle).


La gentillesse des monstres intrigue par son titre : Comment des monstres pourraient-ils être gentils? De quels monstres s’agit-il? Que peuvent représenter les dynamites?


Considéré comme un drame social, le roman La gentillesse des monstres met en scène Simon, un adolescent de douze ans, qui se voit dans l’obligation de veiller sur sa sœur et sur son frère comme sa mère travaille de soir et que son père est malheureusement décédé. C’est son grand frère, Melville, qui l’inquiète quelque peu. Atteint d’une légère déficience intellectuelle, Melville va tout de même à la même école que son frère, faute de ressource. Celui-ci est victime de toutes sortes de moquerie et lorsqu’il est invité à une soirée par la belle fille de l’école, Simon s’inquiète encore plus. Le but de la soirée, sans que Melville le sache : inviter les monstres de l’école pour se moquer d’eux.


La gentillesse des monstres se termine bien, puisque Melville est une personne sensible et sans malice. C’est un roman qui suscite de fortes émotions, à moins avis, et qui ne laissera pas indifférents vos élèves.


Aussi écrit par Camille Bouchard, Le coup de la girafe est un roman coup de poing saisissant, et ce, malgré sa brièveté. Jacob est âgé de quinze ans, mais sa tête, le docteur lui a dit qu’il y en a six. Fréquentant une classe spécialisée dans une école secondaire, Jacob est victime d’intimidation de la part de trois adolescents et tout part en vrille lors d’une sortie scolaire au zoo.


D’une écriture parfaite pour notre personnage, Le coup de la girafe regorge de non-dits, aborde l’intimidation et, subtilement, implicitement, l’abus, la prostitution et la drogue. Comme la fin est poignante, il est important, je crois, d’accompagner en cours de lecture les élèves plus sensibles.


Et vous, quels sont vos livres favoris pour parler de l’autisme et de la différence?


Virginie_CP


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